Il est temps ma fille...
... de poster !
A vrai dire le temps me manque en ce moment, que voulez-vous, c'est les vacances d'été! Pour vous faire patienter un morceau de ma nouvelle, Loup Buckett , pour voir ce que vous en penser. Profitez du soleil !
(et une petite citation parce que je ne peux pas m'en empêcher, si je vous jure je me soigne !)
"Certains peintres transforment le soleil en un point jaune; d'autres transforment un point jaune en soleil."
Pablo Picasso
Ce blanc pur contrastait avec la silhouette noire et insolente de l’homme. Il se tenait droit, marchait avec élégance, ces pieds s’enfonçaient à peine dans la neige, l’empreinte était légère comme celle qu’aurait pu laisser un chevreuil. La poitrine en avant, la tête haute, il avançait avec assurance sans pour autant que sa démarche ne paraisse militaire. Celui-ci paraissait mince mais pas frêle, de petite carrure et de taille moyenne. L’élégant était habillé d’une redingote sombre et ouverte laissant apercevoir un costume chic qui laissait penser que son propriétaire avait du goût et était sûrement coquet . Pour pousser encore plus loin le raffinement, ce séducteur arborait une canne en bois exotique, possédant un pommeau en argent serti de pierre et sur lequel était gravé les initiales « L.B. » . Cet accoutrement le faisait paraître bien endimanché mais lui donnait également une étonnante distinction. Quoique bien couvert en parti par un haut de forme, on pouvait apercevoir la pâleur de sa peau qui tranchait avec les boucles soyeuses de ses cheveux ébènes. Celles-ci lui retombaient négligemment sur le visage lui donnant un air enfantin. Les traits de sa figure étaient fins et parfaitement en accord avec la douceur angélique de son regard. Il avait de petits yeux d’un bleu opaque surmontés de sourcils en accent circonflexe. Son nez légèrement retroussé accentuait l’aspect tendre de son visage. Mais le plus beau sur cette figure déjà si suave était la bouche. Elle était si belle, les lèvres si appétissantes, charnues, pulpeuses et sensuelles qu’on aurait cru qu’elles attendaient qu’on y déposa un baiser. Les manières de cet homme dans la fleur de l’âge s’accompagnait de beaucoup de grâce mais également d’une certaine fermeté virile qui laissait penser qu’ il possédait un fort caractère que démentait sa physionomie quelque peu fragile. Il continua sa marche rapide dans les rues de Paris jusqu’à un bistro appelé le « merveilleux » situé sur la Place de l’Opéra, dans lequel il entra. Après s’être assis à une table près d’une fenêtre, il commanda un café et regarda dans le vague quelques instants, l’air préoccupé. Autour de lui semblait flotter une aura de mystère, le rendant à la fois attirant et inquiétant.
Post Scriptum : Votre chanson/ film d'amour préféré(e) ?
© J.C.